La médecine virtuelle au chevet des malades
La médecine virtuelle au chevet des malades unknown
Créer une passerelle pour amener les technologies au chevet des patients et patientes, voici la vocation première du Centre de médecine virtuelle (CMV), fruit d’une collaboration entre les départements de diagnostic, de neurosciences cliniques, de médecine, et l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). « Cette interface est née de la volonté de relier les mondes des métiers de l’ingénierie et de ceux de la clinique, afin que les nouvelles technologies de la réalité virtuelle puissent trouver une utilité dans l’amélioration des soins et des outils diagnostics », explique Oliver Kannape, directeur du Centre de médecine virtuelle.
Du labo à l’IRM
Ouvert au développement d’applications dans tous les domaines médicaux (psychiatrie, chirurgie, soins intensifs, etc.), du diagnostic à l’anesthésie en passant par la thérapie, le CMV s’appuie notamment sur les bénéfices de la réalité virtuelle dans le traitement de la douleur ou la modification de la perception du corps.
Des atouts qui peuvent s’avérer utiles dans différents contextes. L’un d’entre eux, l’examen d'imagerie par résonance magnétique (IRM), particulièrement difficile à vivre pour les personnes claustrophobes, a bénéficié d’une technologie développée à l’EPFL. Un casque de réalité virtuelle proposé au patient ou à la patiente permet en effet une immersion dans une salle dégagée. La vision n’est ainsi plus limitée par l’anneau de l’appareil.
« Au-delà de l’apport direct dans la prise en charge, le CMV vise aussi à développer la formation médicale et la recherche fondamentale, se fondant sur les progrès technologiques pour améliorer les connaissances », ajoute le Dr Marco Solca, chef de clinique scientifique au Département de psychiatrie. Reconnaissant le large potentiel de la réalité virtuelle, les HUG confirment leur engagement pour l’innovation avec la création de ce centre dédié, une structure unique en son genre qui réunit différents métiers de l’ingénierie, des neuroscientifiques et des médecins. « Cette centralisation des compétences et des projets entre les partenaires ouvre la porte à de belles collaborations », conclut Oliver Kannape.